La marche pour le climat nous a apporté de nouveaux slogans, inventifs, presque drôles, et très faciles à mémoriser par  leur construction de rime interne.

Bien sur, le mot d’ordre débute par une condamnation des riches, ce qui ne surprendra personne quand on sait que les militants écolos font très largement partie de la gauche, héritière de la révolution. Hélas, on voit mal comment couper quelques têtes de riches pourrait améliorer la situation apicole. Ces riches seraient d’ailleurs très surpris d’être désignés au procès, car n’ayant aucune conscience de leur responsabilité dans cette affaire.

La finance est très utile pour favoriser les échanges commerciaux de toute nature, mais la recherche du toujours plus conduit à des excès dommageables. Dans la nature, le lion qui dévore une gazelle ne construira pas d’entrepôts réfrigérés pour y stocker des centaines d’animaux, afin d’en faire commerce, et le cycle de la vie se poursuivra comme il s’est établi depuis des millénaires. Par contre, l’homme n’hésite pas à exercer une prédation continue sur le milieu, en épuisant les ressources de notre terre-oasis, seule au milieu d’un infini sidéral. Les coffres forts se remplissent et la planète se vide, au profit d’une abstraction.

Et nous sommes tous riches, et donc tous responsables de la dégradation de la nature qui nous permet d’exister. A quoi bon accumuler, alors que cela ne nous servira à rien, et que notre liberté véritable se situe dans la maîtrise de soi.

Les militants écolos ont finalement bien raison de fustiger la richesse et de préférer la nature.

Ils auraient aussi pu écrire : moins de cupidité, plus de sobriété, et s’adresser à tous, y compris eux-mêmes.

.