sept23rd2017

ON A GAGNE LES JO

Jour de liesse dans nos médias, radios, télévisons, journaux télévisés :

On a gagné les jeux olympiques !

En fait, nous avons gagné le droit d’organiser les jeux olympiques de 2024 à Paris, et même à Marseille, car la Seine n’est pas assez large pour les épreuves marines. La joie était visible sur tous les visages réjouis des membres de la délégation française présente à LIMA, qui s’agitaient spontanément en tous sens pour manifester leur satisfaction tout à fait imprévue, puisque la nouvelle du choix de Paris était connue depuis plusieurs semaines.

On vit même la maire de Paris, submergée par l’émotion, se détourner pudiquement, mais toujours bien en vue des caméras, pour écraser une larme de joie, alors qu’il y a peu encore, elle était opposée à la candidature de Paris.

La fête fut reprise par tous les journaux télévisés du soir qui nous expliquèrent en plus que l’opération ne coûterait pratiquement rien aux Français, car tout est parfaitement prévu et sera parfaitement géré, bien que les exemples du passé aient montré que les budgets prévisionnels ont toujours été doublés en fin de course (si l’on peut dire).

Le baron Pierre de Coubertin répétait souvent que «l’important, c’est de participer». En ce sens, nous avons parfaitement appliqué la maxime, sauf que nous étions les seuls. Les autres villes concurrentes (Budapest, Hambourg, Rome)se sont désistées les unes après les autres, sans oublier celles des JO d’hiver(Munich, Davos, Oslo, Cracovie) redoutant le fiasco financier inévitable dans ce type d’opération.

Tout cela est affligeant, et les manifestations d’idolâtrie débile, avec l’aval de gouvernants démagogues, donnent l’impression qu’il s’agit là, comme le disait notre regretté Fernand Raynaud, d’un gala organisé au profit des organisateurs de gala.

IL nous  importe d’obtenir des médailles olympiques, pour nos athlètes et pour la France mais dans un cadre financier qui ne vienne pas augmenter de façon inconsidérée nos finances publiques déjà bien malades.

Si cela est le cas, vive les JO !