mai13th2013

Difficultés Financières de certaines Entreprises Nationalisées septembre 1998

Depuis de longs mois et presque au quotidien, les médias nous apportent des informations de plus en plus inquiétantes sur les pertes financières de certaines entreprises nationalisées, considérées jusqu’alors comme les fleurons de norre économie.

Quel sera le coût définitif du naufrage du « TITANIC » français qu’était le CREDIT LYONNAIS ?

 

De nombreuses années seront nécessaires pour apporter une réponse précise à cette question.

 

Sans tenir compte de la crise financière asiatique et de ses éventuelles conséquences pour les investisseurs français sur ce marché, dont semble t – il, tout au moins on peut le craindre, le CREDIT LYONNAIS, nous pouvons d’ores et déjà avancer que les 120 milliards du passif actuel seront largement dépassés.

 

Pour se donner un repère sur l’énormité de ce naufrage, nous nous devons de préciser que cette somme représente actuellement la recette de 9 années de l’impôt sur les grandes fortunes.

 

Comment une société nationale française, sous tutelle de la Direction du Trésor, sous contrôle de la Banque de France, sous surveillance du Conseil National de Crédit, peut – elle en arriver là ?

 

Comment interpréter le silence de la Commission Bancaire et la complaisance des Commissaires aux Comptes ?

 

Pour quelles raisons aucun des représentants de l’Etat, majoritaires au Conseil d’Administration, n’a réagi, compte tenu que nombre de ces personnalités, issues souvent du même sérail (ENA) assument des responsabilités dans le secteur public ? Ne doit on pas penser à une influence politique au plus haut niveau ? Leur priorité n’était – elle pas la protection de leur carrière ?

 

Par ailleurs, ne devons nous pas « associer » aux difficultés du LYONNAIS les détresses financières :

- du COMPTOIR DES ENTREPRENEURS

- du GROUPE DES ASSURANCES NATIONALES (GAN)

- du CREDIT D’EQUIPEMENT DES PME

- de la SOCIETE MARSEILLAISE DE CREDIT

- de la BANQUE WORMS

 

aux pertes financières plus ou moins graves :

 

- de l’UAP qui a été absorbée par AXA

- des AGF qui ont été achetées par GENERALI et ALLIANZ

- du CREDIT FONCIER DE FRANCE

 

Quel sera le montant global de ces pertes ? 200 – 300 milliards ? Peut être sera t -il supérieur au déficit budgétaire de l’Etat.

 

Imaginons la détente fiscale ou les avancées sociales dont les Français auraient pu bénéficier si l’Etat, non seulement n’avait pas à prendre en charge la majeure partie de ces pertes, mais au contraire, avait la possibilité d’affecter les recettes de privatisations à la réduction de son déficit budgétaire.

 

Les Français qui vont devoir payer l’addition d’une façon ou d’une autre, doivent connaître la vérité. Dans le présent, ils ne connnaissent que la partie émergée de l’iceberg !

 

A qui incombe la responsabilité de ce lourd fardeau financier et quelles sont les fautes commises ?

 

Sans trop s’avancer, on peut citer:

 

 

- investissements hasardeux et surdimensionnés, réalisés sur le marché de l’immobilier, marché qui

s’est effondré du fait de la crise économique.

 

- investissements « commandités » dans des organismes gérés par l’Etat et en pleine déconfiture

financière (ex: COMPTOIR DES ENTREPRENEURS ).

 

- absence en interne et en externe d’analyses et de contrôle de risques.

 

Conséquences:

 

- investissements dans des sociétés industrielles et commerciales confrontées alors à de sérieuses

difficultés financières.

 

- ouvertures de crédits (quelque fois illimités) à des hommes d’affaires connus pour leurs démêlés avec

la justice, leur passé ténébreux, ou même condamnés pour banqueroute.

 

Un inventaire exhaustif des imprudences, des complaisances, des errreurs, des fautes commises serait

accablant !

 

Qui était derrière ces malversations ?

 

Qui a bénéficié de l’invraisemblable état de faiblesse des responsables de ces sociétés ?

 

Quelles ont été les sanctions prises contre ces derniers ?

 

Enfin, les pertes phénoménales constatées ont – elles été perdues pour tout le monde ? Autant de

zones d’ombres que les incendiaires du siège social du CREDIT LYONNAIS pourraient, à n’en point

douter, éclairer en partie.

 

Rien ne doit être négligé pour permettre aux contribuables français ce connaître la vérité.