MODE D’ACTION DES DROGUES SUR LE CERVEAU
Publié le 1 juillet 2025
Les drogues ont un impact majeur sur la plasticité cérébrale : capacité du cerveau à créer, renforcer ou affaiblir les connexions neuronales en réponse à des stimuli.
La communication entre les neurones s’effectue par l’intermédiaire des neurotransmetteurs : molécules chimiques permettant la communication entre les neurones en transmettant les signaux d’un neurone à l’autre à travers les synapses.
Neurotransmetteurs du système de récompense ou des émotions et du plaisir : Dopamine, Sérotonine, Noréphédrine, Endorphines.
Neurotransmetteurs impliqués dans la motricité et les fonctions autonomes : Acétylcholine, Histamine.
Neurotransmetteurs intervenant dans la modulation des fonctions neuronales : les cannabinoïdes endogènes qui régulent la douleur, l’appétit, la mémoire.
Les drogues provoquent des modulations inadéquates de la transmission synaptique par variation des taux des taux de neurotransmetteurs en modifiant leur production, leur libération, ou leur dégradation, en agissant sur les récepteurs voir même sur la structure du neurone par excès de stimulation entrainant une réduction de la densité des synapses notamment au niveau de l’hippocampe (mémoire) ou du cortex pré frontal (centre de décision).
En imitant les neurotransmetteurs naturels comme la Dopamine ou la Sérotonine elles peuvent provoquer une dégradation du circuit de la récompense et donc du plaisir naturel.
En bloquant la recapture des neurotransmetteurs dans la synapse augmentant leur concentration et une sur stimulation des récepteurs pouvant entrainer un épuisement de leur réserve naturelle.
A long terme les drogues entrainent des changements structurels permanents par altération de la connectivité des réseaux limitant les possibilités d’adaptation du cerveau ( plasticité cérébrale) et d’acquisition de nouvelles compétences, elles diminuent les facultés d’apprentissage et de mémoire (cannabis), elles provoquent une dépendance par affaiblissement des circuits de contrôle, favorisent le développement de troubles psychiatriques en déséquilibrant le système des neurotransmetteurs et détruisent les capacités de récupération du cerveau.
Actions spécifiques selon les drogues.
Effets stimulants : Cocaïne, Amphétamines augmentent la libération de dopamine dans le cerveau provoquant euphorie, augmentation de la vigilance et de l’énergie avec des risques de tachycardie, d’accidents vasculaires cérébraux, d’atteinte cardiaque, d’agitation, anxiété voir convulsion. La prise de cocaïne ou d’amphétamine entraine un vécu de vide et de dépression provoquant la dépendance psychique.
La forme fumée de la cocaïne appelée Crack provoque une dépendance majeure avec des troubles du comportement fréquents.
L’Héroïne : agit très rapidement, entraine euphorie, évacuation du stress, mais risque de détresse respiratoire en cas d’overdose, diminue par ailleurs les défenses immunitaires et créent une dépendance majeure physique et psychique
Effets dépresseurs : Les Opioïdes, les Benzodiazépines ralentissent les fonctions cérébrales entrainant une baisse de l’anxiété, ont un effet relaxant, provoquent une somnolence avec comme risques des troubles respiratoires et une perte de conscience.
Les drogues à effets hallucinogènes : type LSD, Psilocybine (champignons hallucinogènes), MDMA modifient la perception en perturbant le système de la sérotonine elles provoquent des effets hallucinatoires visuels et auditifs, une distorsion de la réalité pouvant entrainer des crises de panique et de confusion mentale.
Le Cannabis : le THC agit sur les récepteurs cannabinoïdes perturbant la mémoire, la coordination et le jugement ; il a des effets relaxant, euphorisant mais entraine lors d’usage prolongé une baisse de la mémoire, des capacités d’attention et des fonctions d’exécutions et des risques de décompenser une schizophrénie chez les personnes vulnérables par dégradation des neurones dopaminergiques.
Enfin tous les produits nécessitants une injection entrainent hors des conditions d’asepsie stricte le risque de sida ou d’hépatites et d’endocardite.
Les conséquences sur l’organisme des différente drogues peuvent être désastreux pouvant conduire à la mort, celle-ci pouvant tragiquement survenir dans les luttes entre gangs de trafiquants.