jan19th2024

REFLEXIONS SUR LE CONFLIT HAMAS ISRAEL

Il faudra bien remettre l’église au milieu du village comme la mosquée au centre du douar et remettre en place l’actuel conflit entre le Hamas et Israël comme n’étant que le énième épisode d’une guerre qui a débuté depuis la nuit des temps entre ce peuple originaire d’un territoire situé entre la mer méditerranée et la vallée du Jourdain qu’on a appelé « juifs » et les autres peuples de la région. Ce nom vient du nom de Juda, quatrième fils du patriarche Jacob, chef d’une des douze tribus d’Israël selon la Bible et du royaume de Juda qui sera dénommé Judée par les Romains.

Que l’on prenne la Bible comme réalité historique ou comme recueil de légendes, il n’en reste  pas moins que les Hébreux, ancêtres des juifs, étaient bien présents dans cette région du monde bien avant la naissance de Jésus et donc bien avant la mort de Mahomet (632 après JC) fondateur de l’Islam.

Par la suite, les juifs, au cours de l’Histoire, considérés comme déicides (en particulier par St Augustin) sont certainement le peuple qui a connu le plus de persécutions que ce soit tant dans les temps bibliques qu’historiques. Considérés comme esclaves par les Egyptiens chez qui ils se refugièrent après de terribles famines sur leur propre sol en pays de Canaan, ils revinrent chez eux en « terre promise » guidés par Moïse en 1230 av.JC. Par la suite, en résumé, ils furent persécutés par les Romains, les croisés, les espagnols pendant la reconquista, pendant les guerres de religion en Europe, le régime tsariste en Russie (le terme « pogrom » est d’origine russe) et, bien évidemment, par le régime nazi, initiateur de la shoah, qui  visait à détruire complètement le monde juif (6 millions de victimes). Au cours de l’Histoire, toutes ces atrocités commises contre les juifs entraînèrent la création d’une très importante diaspora un peu partout dans le monde.

ISRAEL EST- IL LEGITIME DANS SA CREATION ?

A l’inverse de cette dispersion, se constitua l’esprit sioniste, préconisant le retour au pays d’origine, la Palestine (nom donné aux anciens royaumes juifs après l’effondrement de l’empire ottoman en 1918 qui avait colonisé cette partie du monde et après mise sous mandat britannique) pour permettre aux juifs d’avoir leur propre pays et de pouvoir y pratiquer leur religion sans entrave.

La courte rétrospective décrite ci-dessus, permet de battre en brèche un élément constitutif de l’actuel conflit israélo-palestinien à savoir le concept du non droit aux Israéliens de vivre maintenant sur ce qui est la terre de leurs ancêtres (comme elle est aussi la terre des autres habitants historiques de cette région du monde), concept qui fait des Israéliens un « voleur » de terres palestiniennes via la décision de l’ONU de 1947 qui avait aussi à l’époque le choix d’envoyer les juifs en Ouganda.

ANTISEMITISME ET ANTISIONISME

Si entre ces deux positions doctrinales tout semble bien clair dans les principes, il l’est beaucoup moins dans la réalité quotidienne. L’actualité, les journaux télévisés, les émissions de radio, les articles de journaux nous présentent beaucoup de personnes de notre propre pays, de l’étranger, voire d’Israël même qui se ne se disent absolument pas antisémites mais par contre complètement antisionistes alors qu’en fait le contexte (comme par exemple les pancartes des manifestations ou le discours des accompagnants qui  franchement anti-juifs) prouve le contraire Nous avons la pénible impression que la frontière entre ces deux concepts est en réalité extrêmement floue. A bien les observer, les manifestations « pro palestiniennes » ou « antisionisme » ressemblent plus à des manifestations antisémites que des manifestations « pour la paix » au Moyen Orient où chacune des parties seraient sommées de trouver le chemin de la paix en se mettant autour de la table pour engager un véritable processus de mise en place de celle-ci.

TERRORISME POLITIQUE

Engager un processus de paix nécessite une volonté commune d’arriver à ce but. Mais pour y parvenir, un conditionnement préalable devient nécessaire. Face à Israël, pays démocratique (même si le résultat de sa politique démocratique peut amener à des décisions qui vont à l’encontre de ce qui est admis sur le plan international) se trouve un mouvement politique, le Hamas, dont la charte constitutive comporte la destruction d’Israël et dont le discours fait l’apologie du terrorisme comme moyen de faire reconnaître la cause palestinienne. Il suffit, par exemple,  de reprendre certains discours de Georges Habache (1926-2008), fondateur du Front de Libération Palestinien, et les attentats liés à son activité comme les détournements d’avions, pour comprendre que cette activité terroriste était ultra violente et tuait des innocents en grand nombre en toute inhumanité.

Par conséquent, un processus de paix ne pourra s’amorcer valablement qu’en faisant comprendre au monde entier que l’activité politico-terroriste destinée à la destruction d’Israël par le Hamas et d’autres comme le Hezbollah cessera. Cela est également vrai pour l’Iran dont la doxa politique quasi officielle vise aussi à détruire Israël.

LA POLITIQUE ISRAELIENNE

Basée sur la démocratie, elle va inévitablement varier en fonction de la tendance politique au pouvoir au moment T. Elle est actuellement orientée avec Benjamin Netanyaou vers une droite presque extrême, même si elle contestée au sein même du pays. Soyons clairs : la colonisation de la Cisjordanie est illégale aux yeux de l’ONU et ne peut être encouragée. On peut très bien comprendre le ressentiment palestinien à ce sujet. Mais sur un plan plus général, nous devons, nous Français, essayer de comprendre ce que peut être la politique d’un petit pays grand comme deux départements français face à des pays voisins qui se sont ligués à plusieurs reprises tous ensemble pour le détruire. Militairement, pas de profondeur de terrain (au plus étroit, Israël fait 14 km de large) pour se replier en cas d’attaque et se réorganiser pour répliquer. L’armée israélienne doit donc adopter une « défense active » et prendre l’initiative pour être efficace. Ceci explique la situation actuelle de Gaza. En réponse à l’immonde action terroriste du Hamas du 7 octobre 2023, Israël ne peut pas se contenter d’une simple action de police sur son propre territoire et doit donc aller détruire les foyers terroristes là où ils sont. Mais il y a la manière de faire et l’action de Tsahal dans la bande de Gaza devrait être certainement plus modérée vis-à-vis de la population « civile ». Pourquoi ces guillemets ? D’après les récits des otages libérés, les « civils » de la bande de Gaza seraient des soutiens actifs du Hamas et aux yeux des Israéliens ils en sont certainement complices, ce qui expliquerait la moindre attention portée aux civils par Tsahal. Il n’en reste pas moins que les morts s’ajoutent aux morts et tout cela pourquoi sinon une poursuite infernale de la vendetta ?

Nous, Français, n’espérons qu’une chose : que la paix s’installe enfin dans cette partie du monde et que les droits de l’Homme y soient respectés ainsi que les décisions onusiennes. Nous assistons à ce terrible manège: tu me balances 50 missiles, donc je te prends illégalement quelques Km2 de territoire. Tu creuses des tunnels à ma frontière, je t’envoie mes chars Merkava et je te rebouche tes trous etc… etc… tout en sachant que la politique des Palestiniens eux-mêmes n’est pas simple. Ils ont connu une guerre civile entre Hamas et Fatha en 2006, la corruption fait des ravages interdisant à l’aide internationale d’être efficace, administrer un pays coupé en deux est compliqué, les pays arabes avoisinants ne leurs sont pas toujours favorables (rappelons nous Septembre Noir en 1970 quand le roi Hussein de Jordanie gagna la guerre contre Yasser Arafat qui voulait renverser le royaume hachémite au prix de milliers de morts).

Finira t-on un jour par oublier les raisons réelles du conflit ? Ou alors….allons plus loin et plus profond dans la réflexion : est ce que cette guerre qui perdure n’est elle qu’un aspect des luttes religieuses qui pourrissent notre monde ? Là, conflit entre juifs et musulmans pour des causes qui remontent à l’époque de Mahomet avant qu’ici, chez nous, il s’importe via le frérisme et l’islamisme grandissant ?

Français et Françaises, combien parmi vous ont lu le Coran et les Hadiths, qui, pris à la lettre par les islamistes, alors que beaucoup de musulmans ont su s’adapter à la vie et la culture de notre pays,  sont  la cause de bien des tourments de notre société en raison de ses versets violents à l’encontre des gens du Livre? Pouvons-nous nous imaginer que dans les temps futurs les chrétiens rejoignent les juifs dans la vindicte des « musulmaniaques » et que les Français  deviennent  un  jour les Israéliens de l’Europe ? La solution ne pourra se trouver que chez ceux et celles qui n’ont que la paix au cœur et mettront la rancœur au rencart.