CATASTROPHES NATURELLES: OUI MAIS…

Publié le 11 octobre 2020

 

Nous avons tous suivi avec angoisse les évènements tragiques provoqués par la tempête Alex dans l’arrière pays niçois.

Bien que loin d’eux par la distance nous soutenons de tout cœur tous les habitants des vallées de la Tinée, la Vésubie et la Roya ainsi que tous les sauveteurs qui sont intervenus et interviennent encore pour sauver tout ce qui peut l’être.

Il y a eu malheureusement des victimes et les dégâts matériels sont considérables. Les conséquences psychologiques seront extrêmement importantes.

Devant ce drame, qui touche aussi nos amis italiens, il est indispensable de chercher à comprendre et de ne pas se laisser à accuser la simple fatalité pour expliquer ce désastre.

Il y aura toujours des colères de la nature qui viendront agresser l’humanité et contre lesquelles nous ne pourrons pas grand chose, mais il y a aussi toutes les bêtises que  les êtres humains pourront commettre et qui viendront aggraver  la chose.

En effet, combien de fois, lors d’épisodes calamiteux dus à l’eau des fleuves et rivières, au feu, à la mer, à la neige et la glace avons nous vu les maisons construites ou bâtiments d’entreprise ou encore d’établissements publics,  dans le lit des rivières, au ras de l’eau des zones inondables, à proximité des couloirs d’avalanches ou dans les zones sismiques.

Là est engagée la responsabilité des promoteurs immobiliers et des services publics qui délivrent les permis de construire malgré la connaissance des crues dites « centennales » ou des évènements météorologiques très anciens connus cependant de la mémoire collective.

Bien souvent nos anciens connaissaient ces risques: ils construisaient en connaissance de cause ou par simple précaution hors des zones à risques. Ce n’était pas toujours vrai car l’homme a souvent flirté avec le risque pour trouver de bonnes terres à cultiver ou parce que l’endroit était agréable à vivre. Nous en avons l’exemple avec toutes les villes construites auprès des volcans, Pompéi en étant la plus célèbre.

Mais en France, nous avons maintenant une bonne connaissance de ces zones à risques. A nos décideurs  d’enclencher les moyens de prévention administratifs adéquats (procédure du permis de construire renforcée en matière de risques naturels, éventuellement contrôlé par la préfecture et avis des associations environnementales en exigeant des délais convenables pour les réponses),  pour éviter de  laisser construire là où le danger est constatable et incontestable. A nos promoteurs de ne pas forcer le destin à vouloir à tout prix construire là où le danger est latent donc potentiellement imminent.

C’est aussi à eux de mettre en place préventivement les moyens de sauvetage ad-hoc (matériel de désencombrement pré positionné dans les zones à risques majeurs par exemple, groupes électrogènes, renforcement des effectifs de la Protection civile, réserves eau potable, l’entretien du lit des rivières pour éviter, entre autres, le risque d’embâcle), lorsque la prise de risque est inévitable en raison d’éléments de vie indispensables: routes ou barrages par exemple.

Or le trafic d’influence, les combines financières, la recherche du profit, les intérêts politicien risquent aussi d’intervenir défavorablement. l faut espérer que l’esprit citoyen, saura déjouer dans les temps qui viennent  toutes ces pratiques qui ne font qu’aggraver les catastrophes naturelles, qui ne le sont pas toujours complètement.

 

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